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Soulever le cœur / Remover el corazón.



Paro nacional (Grève nationale). Cela fait maintenant 20 jours que la Colombie s’est soulevée…. La Colombie le pays qui a le cœur le plus grand du monde a soulevé son cœur. Et oui ça soulève le cœur tant de beauté muselée terrorisée assassinée pendant plus de 50 ans. Cela soulève le cœur aussi toute cette barbarie qu'en face ils opposent pour faire taire et tuer dans l’œuf toute cette beauté, cette jeunesse qui s'est réveillée. Il y a eu Lucas Villa abattu de huit balles dans la tête, il y en a eu tant d'autres, dans la fleur de leur jeunesse. Paro nacional. Hace 20 días que Colombia se levantó.... Colombia, el país con el corazón más grande del mundo, ha levantado su corazón. Y sí que levanta el corazón tanta belleza amordazada aterrorizada asesinada durante más de 50 años. Levanta el corazón también toda esta barbarie que frente a ellos se oponen a silenciar y cortarlo de raíz toda esta belleza, esta juventud que despertó. Allí estaba Lucas Villa con ocho tiros en la cabeza, había tantos otros, en la flor de su juventud.


VIDEO Et déjà tant de morts / Y ya tantos muertos.


Après Lucas à Pereira, il y a eu Alison à Popayán. Elle avait 17 ans. C'était une criminelle, une dangereuse terroriste-vandale. Pensez donc : elle avait l'outrecuidance de rêver à davantage de justice, de rêver qu'elle pourrait grandir avec un avenir. Pour le régime d’Uribe-Duque qui tient le peuple colombien en laisse depuis tant d'années, c'en était trop. Ce régime narco criminel a envoyé ses chiens de meute capturer la jeune fille. Pas seulement pour l'intimider. Pour la violer. Ils s'y sont mis à quatre, quatre policiers. Dans la caserne l'abri du regard des réseaux sociaux ils ont tombé leur tenue de robocop et ont sorti leur misérable petite bite. Ils ont dû s’en donner à bite-joie, Alison c'était une proie facile. Después de Lucas en Pereira, Alison en Popayán. Tenía 17 años. Era una criminal, una peligrosa terrorista-vándalo. Piensa que tuvo la audacia de soñar con más justicia, de soñar que podía crecer con un futuro. Para el régimen de Uribe-Duque, que ha tenido atado al pueblo colombiano durante tantos años, esto era demasiado. Este régimen narcocriminal envió a sus perros de presa para capturar a la niña. No sólo para intimidarla. Para violarla. Cuatro de ellos, cuatro policías, lo hicieron. En el cuartel alejado de las miradas de las redes sociales dejaron caer su equipo de robocop y sacaron sus miserables pollas. Deben haber tenido un día de campo, Alison era una presa fácil.


Quand ils ont relâché Alison au bout de 11h de tortures, souillée, détruite, celle-ci du haut de ses 17 ans a encore eu la force d'un geste elle a écrit sur sa page Facebook tout ce qu’elle avait subi. Puis un second geste définitif, une heure plus tard : mettre fin à ses jours. Là aussi, en l'annonçant sur Facebook. Cuando liberaron a Alison después de 11 horas de tortura, sucia, destrozada, aún ha tenido la fuerza de un gesto : escribió en su página de Facebook todo lo que había sufrido. Luego, un segundo gesto, definitivo, una hora más tarde: quitarse vida. De nuevo, anunciándolo en Facebook.

Forcément cela s'est propagé. Et comment tant de barbarie ne pourrait-elle pas soulever le cœur, révulser ce qui nous reste, au plus profond, d'humanité. Sitôt connue la nouvelle, à Popayán, la foule s'est rassemblée pour hurler dans le même chœur de cœurs : « Alison », « Justice ». À l'époque, elle s'appelait encore Alison Ugus, mais Ugus ce n'était pas son vrai nom, c'était un pseudo car en Colombie, publier en son nom propre sur une page Facebook des informations défavorables au régime, cela seul peut conduire à l'arrestation et à la torture. Por supuesto que esto se ha extendido. ¿Y cómo no va a remover el corazón tanta barbarie, revolver lo que queda, en el fondo, de humanidad? Tan pronto como se conoció la noticia, la multitud en Popayán se reunió para gritar en el mismo coro de corazones: "Alison", "Justicia". En ese momento, todavía se llamaba Alison Ugus, pero Ugus no era su verdadero nombre, era un seudónimo, porque en Colombia, publicar información desfavorable al régimen con el propio nombre en una página de Facebook puede llevar a la detención y a la tortura.


La mort a redonné à Alison son véritable nom : Alison Meléndez. Maintenant qu'elle est morte, elle n'a plus rien à craindre. Mais qu'importe le nom qui fut le sien, le nom de son père, lui-même policier, qui n’a su ni l'écouter ni la défendre. La muerte le ha devuelto a Alison su verdadero nombre: Alison Meléndez. Ahora que está muerta, no tiene nada que temer. Pero qué importa cuál era su nombre, el de su padre, él mismo policía, que ni la ha escuchado ni la ha defendido. (A lire ici / Léalo aquí : https://www.publico.es/internacional/protestas-colombia-abuso-sexual-policias-posterior-suicidio-joven-alison-enciende-protesta-colombia.html)


En plus d’Alison, il y a eu aussi, à Popayán, Sebastián Quintero Múnera, 22 ans, tué par une grenade assourdissante qui l’a touché en plein cou, par une bombe assourdissante qui a atteint son cou, ouvrant sa veine aorte, comme signalé par l’organisation de défense des droits de l'homme Comisión de Justicia y Paz. Además de Alison, también estaba Sebastián Quintero Múnera, de 22 años, asesinado por una granada aturdidora que le alcanzó en el cuello, abriéndole la vena aorta, según informó la organización de derechos humanos Comisión de Justicia y Paz. ( A lire ici / Léalo aquí : https://www.eltiempo.com/colombia/otras-ciudades/sebastian-munera-el-joven-que-murio-durante-las-protestas-en-popayan-588825)


VIDEO Attention, âmes sensibles s’abstenir / Precaución, almas sensibles abstenerse.


Jeunesse que l'on mutile, que l'on assassine. D'abord, ce sont les mères qui ont rejoint la première ligne. La juventud que está siendo mutilada y asesinada. Primero fueron las madres las que se unieron a la primera linea.

La jeunesse, elle, en toute première ligne. "Si vous, les jeunes, ne prenez pas la direction de votre propre pays, personne ne viendra le sauver. Personne."

Los jóvenes, ellos, en primera línea. "Si usted, los jovenes, no asumen la direccion de su propio pais, nadie va a venir a salvarlo. Nadie."

Sebastián, Alison. Leurs noms ont enflammé Popayán. "La population a dénoncé une grande répression et des violations des droits de l'homme par les forces de sécurité. À différents moments, des preuves ont été apportées d'un usage disproportionné de la force, d'abus d'autorité et d'arbitraire de la part de la police. Malheureusement, de nombreuses personnes ont été blessées, plusieurs ont été capturées et plusieurs ont même été tuées. (...) La ville demande actuellement des garanties pour le développement de la protestation sociale tout en résistant aux actions violentes des forces de police." Sebastián, Alison. Sus nombres hicieron arder a Popayán. “La población ha denunciado gran represión y violaciones a los Derechos Humanos por parte de la fuerza pública. En diferentes momentos se ha evidenciado uso desproporcionado de la fuerza, abuso de autoridad y arbitrariedad policial. Desgraciadamente muchas personas han resultado heridas, varias capturadas e incluso varías han sido asesinadas. Actualmente la ciudad solicita garantías para el desarrollo de la protesta social mientras resiste el accionar violento de las fuerzas policiales.”


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A SUIVRE : reportage photo Cristian Castro / CONTINUACION : reportaje fotográfico de Cristian Castro.


Les policiers mis en cause dans le viol de Alison ont commencé par tout démentir, c’est à peine s'ils avaient rencontré cette jeune fille (malgré le film de son arrestation). Forcément elle avait tout inventé c'était juste une petite menteuse, une sale petite pute, quoi. Après avoir violé son corps, il leur restait encore à violer la mémoire d’Alison. Leur chef, le Brigadier General Ricardo Augusto Alarcón Campos (regardez la vidéo, franchement, ce n’est pas quelqu’un avec qui on aimerait passer des vacances), a enfoncé le clou : il ne s’est strictement rien passé. Circulez, il n’y a rien à voir. Los policías implicados en la violación de Alison comenzaron negando todo, apenas habían conocido a esta joven (a pesar de la película de su detención). Por supuesto que se lo había inventado todo, era una pequeña mentirosa, una sucia putita. Después de violar su cuerpo, todavía tenían que violar la memoria de Alison. Su jefe, el general de brigada Ricardo Augusto Alarcón Campos (mira el vídeo, francamente, no es alguien con quien querrías pasar unas vacaciones), dejó claro que no pasó nada. No hay nada que ver aquí.

Mais chacun le sait, en Colombie, la police tue, viole et torture. Pero como todo el mundo sabe, la policía en Colombia mata, viola y tortura.

Et puis un jour, trop c'est trop. Alors forcément, le feu aux poudres. Dès le vendredi soir, 14 mai, l’émeute a gagné Popayán. La répression s’est abattue plus lourdement encore. Scènes de guerre. Y un día, ya es suficiente. Y así, inevitablemente, se encendió el fuego. El viernes 14 de mayo por la noche, la revuelta se extendió a Popayán. La represión golpeó aún más fuerte. Escenas de guerra.


VIDEOS Popayán, nuit du 14 au 15 mai 2021. Popayán, noche del 14 al 15 de mayo de 2021.


PHOTO FOTO A l'arme lourde (la rédaction des humanités y reviendra dans une prochaine chronique). Con armas de guerra (las humanidades volverá a hablar de esto en una futura columna).


Cette opération de massacre civil a été joliment baptisée "nettoyage social". Esta operación de masacre civil ha sido bautizada como "limpieza social".


De Popayán, le soulèvement s'est étendu à toute la Colombie. Desde Popayán, el levantamiento se extendió por toda Colombia.


Ainsi, samedi, à Villavicencio (380.000 habitants, capitale du département du Meta, et de la tradition “llanera”; pour en voir plus et se régaler les yeux : https://www.youtube.com/watch?v=m-d_2lL2pAs), des milliers de "llaneros" sont sortis dans les rues pour demander la justice et le changement dans le pays. Así, el sábado, en Villavicencio (380.000 habitantes, capital del departamento del Meta, y de tradición llanera, donde los derechos de propiedad ancestrales no existían, para ver más y deleitarse los ojos: https://www.youtube.com/watch?v=m-d_2lL2pAs), miles de llaneros salieron a las calles para exigir justicia y cambio en el país.


VIDEO A Bogotá, des dizaines de milliers de personnes. En Bogotá, decenas de miles de personas.


VIDEOS Mais toujours la répression. A Cali, la police procède à des arrestations massives parmi les jeunes. Pero siempre la represión. En Cali, la policía está realizando detenciones masivas en los puntos de resistencia. https://www.facebook.com/marthaperaltae/videos/344867196973270

Dans la nuit du 17 au 18 mai, véhicules de guerre à Cali. En la noche del 17 al 18 de mayo, vehículos de guerra en Cali. https://twitter.com/i/status/1394480598979383296


Pendant de temps, le régime uribiste poursuit sans vergogne sa propagande compliste, avec l'appui de certains médias aux ordres. L'ONG Temblores, qui recense et dénonce tous les cas de violation des droits humains ? Elle serait financée et manipulée par le milliardaire américain d'origine juive et hongroise George Soros. Mientras tanto, el régimen de Uribe prosigue descaradamente su propaganda conspiradora, con el apoyo de ciertos medios de comunicación a las órdenes. La ONG Temblores, que registra y denuncia todos los casos de violaciones de los derechos humanos? Estaría financiado y manipulado por el multimillonario estadounidense de origen judío y húngaro George Soros (https://www.facebook.com/adriana.g.montoya/videos/10160812339983998).

VIDEO Les jeunes qui manifestent ? Ce sont des guerilleros des FARC. La preuve ? Il suffit de recadrer une banderole où des étudiants ont écrit : "No Somos Juventud FARC", d'en retirer le "No", pour faire passer ces étudiants pour des militants des FARC...


Dans son immense majorité, le peuple n'est pas dupe, et la résistance s'organise. La gran mayoría del pueblo no se deja engañar y se está organizando la resistencia.

PHOTO FOTO La Minga indigène d'Antioquia arrive à Medellin pour manifester pacifiquement. "Nous appelons les gens à ne pas tomber dans la désinformation et la stigmatisation". La Minga Indígena de Antioquia llega a Medellín a manifestarse pacíficamente. "Hacemos un llamado para que la gente no caiga en la desinformación y estigmatización."


PHOTOS FOTOS Hors Colombie aussi, comme ce rassemblement, le 17 mai, devant l'ambassade de Colombie à La Haye (Pays-Bas) en soutien à la mémoire de Alison. « Mon corps n’est pas un trophée de guerre ». También fuera de Colombia, como la concentración del 17 de mayo frente a la embajada colombiana en La Haya (Países Bajos) en apoyo a la memoria de Alison. "Mi cuerpo no es un trofeo de guerra.





Demain, mercredi 19 mai, rassemblement à Boyacá. “Nous nous unissons une fois de plus pour élever nos voix. Nous nous unissons ou nous sommes foutus ». Mañana, miércoles 19 de mayo, protesta en Boyacá "Nos unimos una vez mas para alzar la voz. Nos unimos o nos jodimos."


Le soulèvement colombien, c'est aussi le soulèvement des images, des voix, des musiques. Les révolutions réveillent la créativité des peuples. El levantamiento colombiano es también el levantamiento de las imágenes, de las voces y de la música. Las revoluciones despiertan la creatividad de los pueblos.


VIDEOS Hier à Bogotá, marche-danse en musique en hommage à Lucas Villa. Ayer en Bogotá, una marcha-danza con música en homenaje a Lucas Villa.

Et à Bucaramanga, une fresque murale, touijours en mémoire de Lucas Villa (depuis la page facebook de David Guerrero, environnementaliste / défenseur des droits de l'homme / Coordinateur de l'école de leadership environnemental de la Fondation David Guerrero. https://www.facebook.com/DavidGuerreroArbol/) Y en Bucaramanga, un mural, siempre en memoria de Lucas Villa (de la página de facebook de David Guerrero, ambientalista / defensor de los Derechos Humanos / coordinador Escuela de Liderazgo Ambiental de la Fundación David Guerrero. https://www.facebook.com/DavidGuerreroArbol/)


IMAGE IMAGEN Lucas, encore... N'oubliez pas mon combat ! Défendez la joie ! Lucas, de nuevo... !No olviden mi lucha! !Defienden la alegria!


La joie justement. Alegría precisamente.

VIDEO Le peuple colombien jongle depuis des années avec la censure, la peur, la terreur. Maintenant qu'il sait jongler, reprendra-t-il à son compte les règles du jeu ? El pueblo colombiano lleva años haciendo malabares con la censura, el miedo y el terror. Ahora que saben hacer malabares, ¿se apoderarán de las reglas del juego?

Filmé le 15 mai 2021 devant l'ambassade de Colombie à Panama. Filmado el 15 de mayo de 2021 frente a la Embajada de Colombia en Ciudad de Panamá.


VIDEO Et puis il y a des chansons waouw. Même plus peur. Y luego hay algunas canciones wow. Ya ni siquiera miedo.

Chanson sans peur, chanson originale de l'artiste mexicaine Vivir Quintana, devenue virale dans toute l'Amérique latine. Ici dans une autre version colombienne : https://youtu.be/dTzx6gV5LdQ. Cancion sin miedo, canción original de la artista mexicana Vivir Quintana, que se ha hecho viral en toda América Latina. Aquí en otra versión colombiana : https://youtu.be/dTzx6gV5LdQ.

Paroles : Que l'État, le ciel, les rues tremblent / Que les juges et la justice tremblent / Aujourd'hui, ils nous enlèvent le calme, à nous les femmes / Ils sèment la peur, ils nous font pousser des ailes...

Chaque minute de chaque semaine / Ils volent nos amies, ils tuent nos sœurs / Ils détruisent leurs corps, ils les font disparaître / N'oubliez pas leurs noms, s'il vous plaît, M. le Président !

Pour toutes les camarades qui défilent à Reforma / Pour toutes les filles qui luttent à Sonora / Pour tous les commandantes qui luttent pour le Chiapas / Pour toutes les mères qui cherchent à Tijuana

Nous chantons sans peur, nous demandons justice / Nous crions pour chaque femme disparue...

Letra : Que tiemble el Estado, los cielos, las calles / Que tiemblen los jueces y los judiciales / Hoy a las mujeres nos quitan la calma / Nos sembraron miedo, nos crecieron alas A cada minuto de cada semana / Nos roban amigas, nos matan hermanas / Destrozan sus cuerpos, los desaparecen / ¡No olvide sus nombres, por favor, Señor Presidente! Por todas las compas marchando en Reforma / Por todas las morras peleando en Sonora / Por las comandantas luchando por Chiapas / Por todas las madres buscando en Tijuana Cantamos sin miedo, pedimos justicia / Gritamos por cada desaparecida...



A SUIVRE, VENDREDI 21 MAI SUR LES HUMANITES.ORG, DES REVELATIONS EXCLUSIVES SUR LA VRAIE NATURE DU POUVOIR COLOMBIEN.

CONTINUARÁ EL VIERNES 21 DE MAYO EN HUMANITES.ORG, REVELACIONES EXCLUSIVAS SOBRE LA VERDADERA NATURALEZA DEL PODER COLOMBIANO.

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