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A Becket (Massassuchets, États-Unis), le plus ancien festival de danse au monde.

Dernière mise à jour : 11 juil. 2021



Danse. Une histoire et un portfolio. Annulé l’an dernier, le festival du Jacob’s Pillow a repris son cours le 3 juillet.


Jacob's Pillow est un centre de danse situé à Becket, dans le Massachusetts, dans les Berkshires, surtout connu pour le festival de danse qui s'y déroule chaque été.

(Origine du nom : Le site de Jacob's Pillow à Becket, dans le Massachusetts, a été fondé en 1790 par Jacob Carter III, 1745-1831. En raison de la route en zigzag menant à la propriété située au sommet de la colline, elle a été surnommée "Jacob's Ladder", d'après l'histoire biblique, et un rocher en forme d'oreiller sur la propriété a incité la ferme à acquérir le nom de "Jacob's Pillow".)

Ted Shawn posant sa tête sur le rocher de Jacob's Pillow. Photo DR


En 1931, la ferme est achetée par Ted Shawn, pionnier de la danse moderne, qui dirige avec Ruth St. Denis la Denishawn Company, où se sont notamment formés Martha Graham, Charles Weidman, Doris Humphrey. Ted Shawn souhaite en faire un lieu de résidence pour danseurs. Son objectif de Shawn était de créer une organisation de danse pour les hommes américains. Les premiers corps de sa compagnie, exclusivement masculine ont construit de nombreuses structures sur le campus de Jacob's Pillow, mais cet effort a pris fin en 1940 avec l'avènement de la Seconde Guerre mondiale ; la compagnie de Ted Shawn s'est dissoute et la plupart de ses membres ont rejoint l'armée. Des dettes importantes obligent alors Ted Shawn à envisager la vente de la propriété. En 1940, il la loue à la professeure de danse Mary Washington Ball, mais son festival d'été est également un échec financier. Les danseurs étoiles Alicia Markova et Anton Dolin, informés des difficultés financières de Ted Shawn, décident d'acquérir la propriété, grâce au soutien financier et à la collecte de fonds du millionnaire Reginald Wright. Un théâtre y est construit, et le festival de danse est relancé : Ted Shawn en restera le directeur artistique jusqu'à sa mort en 1972.

(Voir vidéo Ted Shawn, Kinetic Molpai, ICI)


En 2003, la propriété de Jacob's Pillow a été déclarée « National Historic Landmark District » par le gouvernement fédéral en tant que « lieu culturel exceptionnel qui a de la valeur pour tous les Américains. » C'est le seul lieu de danse aux États-Unis à avoir reçu cette distinction.

En novembre dernier, alors que la pandémie faisait toujours rage, l'un des deux théâtres du festival a été détruit par un incendie. Et l’été dernier, pour la première fois en 88 ans d'existence, le festival a été contraint d'annuler toutes les représentations dans son havre bucolique des Berkshires. Aujourd’hui, tous les spectacles se déroulent en plein air, sous réserve des protocoles Covid et de la météo. Mercredi dernier 3 juillet, la compagnie de claquettes de Dorrance Dance a ouvert le festival, avec un spectacle « éclaté » en plusieurs mini-scènes. (Voir ci-dessous Portfolio Christopher Duggan).

Mais le Jacob’s Pillow, ce n’est pas qu’un festival. Ainsi, parmi les « programmes communautaires qui se déroulent toute l’année, la chorégraphe d'origine portoricaine Mar Parrilla, directrice artistique de la compagnie Danza Organica (Photo Tamira Lawrence) a animé en 2020-2021 un atelier « Dance for Social Justice » qui affiche clairement son caractère antipatriarcal, antiraciste, décolonial et féministe. (VIDEO ICI)


Imagine-t-on cela en France dans un Centre chorégraphique National ?


Jacob’s Pillow Festival, jusqu’au 29 août. https://www.jacobspillow.org









PORTFOLIO


Josette Wiggan-Freund accroche son linge en se déplaçant sur des enregistrements de Sarah Vaughan

dans la chaleur du programme de la compagnie Dorrance Dance.

Crunch, scrape, rattle : de gauche à droite, Michelle Dorrance, Byron Tittle et Leonardo Sandoval.

Photo Christopher Duggan.

Luke Hickey au pub du Jacob’s Pillow. Photo Christopher Duggan.

Warren Craft et Rena Kinoshita. Photo Christopher Duggan.

Ephrat Asherie, Donovan Dorrance et Matthew West. Photo Christopher Duggan.


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