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9 juin. Jour de "la prise de Bogota", la Colombie sous occupation militaire.



Aujourd’hui 9 juin n’est pas n’importe quel jour, c’est- le jour de la « prise de Bogota » (Toma de Bogota) appelée par le Comité national de grève, avec le renfort de l’Assemblée nationale populaire convoquée par les communautés indigènes de tout le pays. Cette « prise de Bogota » sera accompagnée de manifestations dans toutes les villes du pays.

A Bogota, le mouvement d’occupation débutera à 10 h (17 h heure française), avec différents points de ralliement dans la capitale.

On le sait, pour tenter de juguler la protestation populaire et sociale, le président Ivan Duque a militarisé la majeure du pays (8 départements du pays : Cauca, Valle del Cauca, Nariño, Huila, Norte de Santander, Putumayo, Caquetá et Risaralda), avec le soutien politique, logistique et militaire de la France d’Emmanuel Macron.

Les cinq responsables militaires à qui Duque a confié le contrôle du territoire se sont tous « distingués » lors du conflit armé contre les FARC, souvent avec l’appui illicite de groupes paramilitaires.


Le général Marcos Pinto Lizarazo est en charge du département de Norte de Santander. Militaire depuis 34 ans, il a été commandant d’opérations de guerre, notamment dans la région de Huila : c'est précisément en raison de son passage au 27e bataillon d'infanterie dans ce département qu'il a été convoqué le 14 mai 2021 devant la Juridiction spéciale pour la paix (JEP) pour répondre de cas de « falsos positivos » (assassinats de leaders sociaux ou indigènes présentés comme des « terroristes »). Il a été cité à comparaître dans l'enquête sur "29 décès présumés illégaux au combat".


L'organisation internationale Human Rights Watch (HRW) a tiré la sonnette d'alarme en 2016 pour sa responsabilité présumée dans des cas de « falsos positivos », et a demandé au Congrès de ne pas lui accorder la promotion au grade de général de brigade. Il a cependant été promu à ce grade. Il a tenté, en vain, de faire effacer à Bogota une fresque qui dénonçait la responsabilité de l’armée dans les assassinats maquillés (falsos positivos)

Pour Cali et le nord du Cauca, la mission a été confiée au général Marco Vinicio Mayorga. Sa carrière lui a donné une certaine « compétence » dans le commandement de forces de choc, en tant que directeur de la Gaula Militar et de la Task Force Zeus pendant l'administration Santos,.










Le général Óscar Reinaldo Rey Linares est pour sa part chargé des départements de Risaralda et de Huila. Il sert dans les forces militaires colombiennes depuis 33 ans. Son passé dans la lutte anti-guérilla est bien connu. Il était responsable du bataillon Popa et de la 12e brigade à Caquetá, pendant les dures années de violence entre 2005 et 2010. Pendant l'administration Santos, il a été attaché militaire au commandement sud des États-Unis en Floride. Il a été nommé par Duque commandant de la quatrième division de l'armée, et est ainsi responsable d'au moins 13 000 soldats sous ses ordres.


Le général Hernando Herrera Díaz, militaire depuis 1986, a été chargé de mater la rébellion dans les départements du Putumayo et du Caquetá, où la lutte contre les groupes armés illégaux est constante.














Enfin, pour Medellín et la province d'Antioquia, le commandant militaire est Juvenal Díaz Mateus, un officier qui a une grande expérience de la lutte anti-guérilla mais aussi une connaissance importante de la diplomatie internationale. Formé aux États-Unis, il a été attaché militaire à l'ambassade de Colombie à Londres pendant l'administration Santos. Il a commandé le bataillon anti-guérilla n° 73, commandant du bataillon d'infanterie aéroportée n° 31 "Rifles", spécialisé dans la lutte anti-subversive. Au cours du premier gouvernement d'Álvaro Uribe, Díaz Mateus a été nommé commandant de la vingt-septième brigade, directeur de l'école d'armes et de services, directeur du centre d'éducation militaire et membre de l'état-major général du commandement pour la transformation de l’armée.


Source media : Las Orillas, ICI


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